Un manque un vide
une envie de suicide
aucun evenement ne m'eveille
je vis dans un profond sommeil.

Insensible aux couleurs
impassible aux saveurs
c'est en fantôme que je m'habille
pour pouvoir traverser la ville.

Le sang coule a nouveau infernal,
il n'y a plus cet idéal
qui retenait ma lame,
qui ravivait ma flamme.

Il me reste la solitude,
ancrée en moi par habitude
La bulle s'est recrée autour de moi
me séparant des gens que je vois.

Je suis comme une coquille
qui n'a plus l'âme tranquille,
un récipient difforme et creux
où résonnent mes sanglots douloureux.

Sourde au monde exterieur
je brûle de l'interieur
j'ai perdu mon regard rieur
chaque soir qui passe je pleure.

Je suis un tas de souffrance
j'ai perdu mon peu d'élégance
dans mes rêves sans cesse il apparaît
mais ma volonté s'est envolée.

Ma vie ne tient qu'à un fil,
prisionnière du passé ses chaines me mutilent,
peu à peu le fil craque et s'étire
Et s'il était temps de partir?

Fatiguée de rester
impossible d'oublier
trop lourd fardeau à porter
mon équilibre a flanché.

Un corps sera retrouvé,
puis jeté aux oubliettes
il ne restera aucune miette
de cette vie gachée.