Mon père....
Aimait la mer celle qui hérisse et frissonne
Et qui parfois se fâche lorsque le ciel est noir
Je l'ai accompagné jusqu'à ce qu'un automne
L'emporte une nuit peut être était-ce un soir.
Sa barque est restée amarrée dans la crique
Elle dansait l'été et l'hiver quand la houle
La jetait sur les roches elle était pathétique
Et gémissait de peur sur les galets qui roulent.
Après lui je n'ai pu arrimer l'aviron
Sur les dames de nage* attachées au bordet.
L'ancre rouillée geignait à l'artimon**
Et peu à peu la proue perdait sa majesté.
Les mouettes criardes investissaient le bord
Leurs fientes maculaient la barque de mon père
Elle s'est disloquée en affrontant la mort
Demeurent quelques planches accrochées à la mer .
Je retourne parfois en haut de la falaise
Et le cadavre amer me ramène à l'enfance
Où les matins d'été sur la Marie-Thérèse
J'imaginais voguer sur le paquebot France....
* la dame de nage est une pièce en rotation fixée sur le bord de la barque (bordet).et dans laquelle on fixe les avirons.
** Artimon petit mat à l'arrière des embarcations.
Écrit par pat
le baiser sur la bouche est la meilleure façon de se taire , en disant tout!
Catégorie : Divers
Publié le 09/02/2016
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Le texte est tellement réaliste que nous sommes "embarqués" dedans | |
roserose |
j'adore la mer, même avec certains goûts amers, la douce nostalgie prend le dessus... merci pat bien à vous zeste |
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zeste |
Des souvenirs à la fois nostalgiques et douloureux ....Une belle émotion et un superbe écrit ! merci PAT ....bisous |
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