le jour se dévoile et le gris perd du noir
à l'encre des diastoles je dépeins mon miroir
il me rappelle l'heure, suis-je bien arrivée ?
à ces moments sans peur, à la grâce sonnée
béni miroir de tous les mensonges
de tous ces reflets qui me rongent
il me reste mes artères encore vivaces
de ce que monsieur hier m'a déployé en face
voici mes mains qui ont pétri ma vie
voici les grains de mes moissons réunies
voici mes yeux que l'enfance nourrit
voici mon teint qui de rose s'éclaircit
ce rose qui délivre à la maturité
la beauté du mensonge, le vrai de vrai
celui de savoir et de pouvoir
entre robustesse du corps et bon vouloir
je ne crains pas de vieillir, ce n'est pas le pire
je crains de perdre le rire, de nourrir la vieillesse
celle qui se nourrit des pertes d'allégresse
des mutins désarrois, de ces infinies détresses
ma véritable richesse, les fruits de mon coeur
les pas qui sur la terre ont été nourris de labeur
ce que j'ai construit et même abandonné
pour rester loin d'autrui, fidèle à mes idées
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Oh que je comprends cela si joliment dit. Entre rire et désarroi pieds bien campés... Amitié |
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zenobie |
Es-tu sûre d'être à l'heure du bilan ? Je crois que tu as encore de beaux jours devant toi au-delà de ton miroir. | |
TANGO |
Un magnifique bilan écrit avec une plume mélancolique ! Tu n'y es pas encore Philo ;) bisous Louann |
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louann |
ben des bilans faut en faire régulièrement non ? merci à vous, vous êtes adorables ! | |
philomène |
C'est un bilan joliement dressé par des pointes mélancoliques. J'aime particulièrement la première strophe! |
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Noyan |
magnifique questionnement | |
steredd |
Parfois, il faut savoir abandonner un peu pour avancer léger et il est bon de se remettre en question. C'est superbement dit ! Bises, Philo. |
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Nighty |
merci à tous d'être passés | |
philomène |
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