Sous la voûte haute de cent pieds que l'on appelle canopée, il y a un monde d'une extrême diversité qui s'apprête à jouir avec une puissance décuplée par les Dieux.
Le prêtre est là assis sur un roseau frêle à regarder le sens du vent, lorsqu'une araignée tisse devant lui une toile. Il faut bien peu de temps pour que fonctionne le piège : une sordide libellule vient de s'y prendre. L'araignée attend sa proie à bout de force avant d'y porter le coup de grâce : piqûre entraînant une mort violente instantanée.
Le prêtre voit mais ne dit mot, cela fait partie de la liturgie dans cette cathédrale vivante où il n'existe qu'un seul combat, celui de la vie.
Chercher un sens à la vie, pourquoi ? Pour se rassurer face à l'insécurité du monde ? Pour gagner l'éternité ?
Je crois qu'il n'y a pas grands choses à comprendre dans le drame de nos existences : l'homme vit peu de temps sollicité par ses capacités intellectuelles surdimensionnées.