Je suis… sur le seuil.
Les basses vibrent dans tout mon corps
Mes pas s'inscrivent dans le décor
Je saisis un verre
Pour m'en faire oublier l'envers
A défaut de saisir un vers
Dans cette musique en plastique
Qui ne nourrit que les façades
Et les chiffres de l'industrie du disque
Je laisse ma faim de journées s'effacer
Derrière l'écran du fumigène
Perdu dans un liquide ambré
A la tienne.
J'oublie, j'oscille avec le rythme
Au milieu de cette mascarade
Où brillent partout les mêmes bijoux en toc
Les yeux noircis de mascara
Les bouches nacrées et chatoyantes
Les jambes élancées, les jupes moulantes.
Comme un radeau pris par la houle
Je m'oublie bercé par la foule
Naufragé les yeux dans le vague
L'esprit à la dérive, si loin
Du corps luisant collé au mien.
Princesse d'un royaume
Où l'appât rance est la loi
Je l'ai déjà vue plus de cent fois
La fin de sa chorégraphie
Exécutée sans foi
Avec un sourire mécanique.
Je me détourne.
C'est pas elle.
Et l'heure tourne.
Tout ce que je veux c'est me faire la belle.
Décembre 2018, http://www.poesiedesrues.com/ecrits-collateraux/sur-le-seuil
Écrit par poesiedesrues
Tâche toujours de voir plus loin
Toute âme, à sa manière, est belle Et l'artiste n'est qu'un humain Qui a levé les yeux au ciel Catégorie : Social
Publié le 09/04/2019
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Tout peut se faire la belle sauf les vérités qui crient dans ce poème ... Bravo poétesse ! |
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Yuba |
Les jeux de mots, discrets, sont comme des petites piqûres de rappel : les conditionnements sont partout, même où nous croyons nous libérer. Juste poème, mais la détente a du bon, avec la conscience lucide en veilleuse ! De quoi repartir aux combats nombreux que la liberté d'être soi une monade requiert. Bravo poesiedesrues ! | |
jacou |
Merci à vous Yuba et Jacou ! J'aime beaucoup votre dernière phrase Jacou, je ne connaissais pas le mot monade, merci ! |
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poesiedesrues |