Ta photo s'amenuise sur l'écran de ma mémoire
Je sais qu'au firmament les fleurs ne fanent pas
Dissipe les nuages qui entravent ma vue
Afin que renaissent les traits de ton visage et la beauté de ton âme

Noble mère je te revois là dans la lumière
Mon cœur tremble de joie
Je sens ton odeur me ravir de plaisir
Mes doigts défaire ton chignon et brosser tes longs cheveux soyeux

Je me souviens de tes yeux
Ces magiciens qui effaçaient les ombres et calmaient mes peurs
De ta bouche rieuse douce comme une rose
De ta voix qui caressait les mots

Mon esprit s'illumine et dans la clarté du jour
Je te dessine gracieuse fillette et jolie dame en robe de moire
Comment ai-je pu oublier un instant ces souvenirs heureux
Pardon grand-mère l'oiseau tombé du nid était si petit

J'ai retrouvé ton chapeau sur lequel une hirondelle sommeillait
Depuis j'ai compris pourquoi tu l'avais abandonné
Tu savais que c'était mon préféré
Et qu'il nous unirait dans la pensée