Viens trottiner à mes côtés
Dans le champ du grand marronnier
À l'ombre du vieux pommier
Nous respirerons l'odeur du foin coupé

L'oiseau que tu héberges ne chante plus
Nourris-le de joyeuses pensées
Laisse le vent emporter tes funestes idées
Et imagine les riantes couleurs de l'été

Ta vie était plaisante dans cette accueillante vallée
Lorsqu'un pirate surgit dans ce ciel épanoui
Le soleil subitement perdit son teint de lumière
Et le monde parut s'éloigner de ta vue

Puisque tes yeux se jouaient de tes envies
Ta mémoire devint sans failles
Ton savoir sans cesse renouvelé
Tes doigts des travailleurs enjoués

Tu eus la faculté d'embellir la tristesse
De fleurir les plus vils propos
De sourire quand la pluie mouillait ton visage
Et cette volonté d'être maître de ta destinée

Délaisse ce chagrin passager
Je ferai de mes baisers une quintessence d'amour
J'accrocherai dans tes cheveux un bouquet de tendresse
Et au demi-jour nous écouterons la douceur du soir