Bouderie.
Fenêtres fermées, volets clos,
A vos grimaces, à vos mots.
Vos jardins sont des cimetières,
Toujours fleuris de primevères.
Votre compagnie un fardeau,
Bien trop lourd pour un bourricot.
Primates pompeux d'apparences,
Que j'honore de mon absence.
Fenêtres fermées aux sourires,
Des adeptes de trahisons.
Volets clos à vos pieux soupirs.
Bienveillants soucieux de renom.
A la renommée, enchainés,
Le pas lourd, vous vous déplacez.
Vous souciant de votre appendice,
Attribut au variable indice.
Votre indice de séduction,
Que l'on apprécie sans raison.
Par caprice de simple mode.
Quand l'hormone impose ses codes.
Vous étanchez votre survie,
En siphonnant la vie d'un autre.
« Nosferatu » prince de nuit.
Nuit d'un cœur où il se vautre.
Fenêtres fermées, volets clos.
Sans oublier le gaz ni l'eau.
Livre ouvert et frêle lumière,
En route pour l'imaginaire.
Au fil des pages, après pages,
Dans mon vieux livre de voyage ;
Doux et beau pays toujours vierge.
Où la rose éclot sous la neige.
Où l'oiseau ne fuit la tempête,
L'océan est sans amertume.
Où l'enfant court toujours en tête,
La haine n'est pas de coutume.
Fenêtres fermées, volets clos,
Ma maison s'ouvrira bientôt.
Aux touristes toujours curieux,
D'un passé qui vous rend si vieux.
Pas plus sages, ni fréquentables,
Pas plus francs, ni plus véritables.
Primates pompeux d'apparences,
Que j'honore de mon absence.
Écrit par singe vert
L'imaginaire rend l'ordinaire supportable.
Poète céphalopode sur huit pieds, je crache de l'encre. Catégorie : Divers
Publié le 09/04/2016
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Tu fais un bel éloge du poète délaissé beaucoup de courage années après années de labeur. | |
eric |
Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des bouderies ! | |
jacou |
toujours un plaisir de te lire singe vert :) bon dimanche |
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MARIE L. |
Et dire que j'ai failli passer à coté de ce poème admirable, il est vrai que je ne suis pas toujours présent; Bravo j'aime. | |
TANGO |