Le cancre
Il est bien difficile d'être un bon élève !
Quand la chorale de moineaux et de pinsons,
Sur les arbres dehors, vous chante une chanson.
Quand les bulbes se réveillent sous le regard.
Que naissent jacinthes roses, tulipes noires.
Quand toutes branches après un long hiver, bourgeonnent.
Et que l'institutrice au tableau noir bougonne.
Il est bien difficile d'être un bon élève !
Lorsqu'elle nous parle d'histoires terrifiantes,
De têtes couronnées, d'idoles conquérantes.
Lorsque s'écrit de sa craie blanche et poussiéreuse, ces théorèmes aux formules ennuyeuses.
Lorsqu'elle me regarde d'un œil suspicieux onpostillonnant et metraitant de paresseux.
Il est bien difficile d'être un bon élève !
Pour punir elle m'exile de la fenêtre,
M'inflige une punition, pour que je regrette.
Elle m'assoit près d'une fille connaisseuse,
Je n'ai d'autre choix ; qu'une attitude studieuse.
Le minois tristounet d'un premier de la classe,
A la pendule, je compte le temps qui passe.
Il est bien difficile d'être un bon élève !
Lorsque le printemps, là dehors, veut vous instruire,
Par ses couleurs et par ses chants qu'il fait fleurir.
Alors qu'ici, à côté de la prétentieuse,
L'on m'enseigne les frasques d'une capricieuse.
Cette humanité coléreuse et ignorante,
Philosophique, scientifique et arrogante.
Il est bien difficile d'être un bon élève !
Lorsque pour seul printemps, vous n'avez comme fleurs,
Celles toujours fleuries, sans aucune odeur,
De la robe sévère d'une institutrice.
Et que vous êtes conviés qu'aux seules prémices,
D'une adolescente, à la parole immature,
Convaincue, de tout connaître sur la nature.
Il est bien difficile d'être un bon élève !
Lorsque la vraie connaissance enfin vous appelle.
Par ces étoiles, par cette vie vraie et belle.
Ecoutons avec humilité sa sagesse.
Ni ma camarade, ni même ma maîtresse,
N'acceptent d'écouter l'enseignement d'un cancre.
Seul compte pour elle un diplôme pour le ventre.
Il est bien difficile d'être un enseignant,
Et d'offrir à un mourant l'espoir d'un printemps.
Écrit par singe vert
L'imaginaire rend l'ordinaire supportable.
Poète céphalopode sur huit pieds, je crache de l'encre. Catégorie : Drole
Publié le 23/04/2009
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Drole à découvrir... | Poèmes de singe vert au hasard |
Annonces Google |
Merci Singe Vert pour ce poème nostalgique et plein d'humour . Amitiés Yubanca |
|
Yuba |
Je suis pas tout a fait d'accord, beau poeme par contre! | |
Dahlla |
Le cancre doit aussi apprendre les connaissances que son institutrice lui enseigne c'est bon pour sa culture personnel et son avenir mais le cancre doit être aussi écouté par son enseignante car il y a des connaissances que l'on apprend ailleurs qu' à lécole, il vit aussi ses connaissances, son expérience. Les deux ne sont pas négligeables. Poème de réflexion bien intéressant Amicalement |
|
Milosc |
Joli poème pour le cancre que j'ai été... Tu devrais aimer Pénac... Peut être que l'école de la vie et la nature enseigne beaucoup de choses qui manquent à l'école, et leur pédagogie et d'un autre niveau... |
|
Crusty |
Magnifique !!!!!!!!!!! Tout est là de l'humour de la joie de superbes souvenirs, l'impression d'être assise dans une salle de classe... Au plaisir de te lire Amitiés Ange de lumière |
|
Ange de Lumière |
trés beau ce petit retour sur les bancs de l'école! | |
MARIE L. |
Très beau poème, l'école est une chose..mais l'école de la Vie est toute chose . J'ai particulièrement aimé la dernière strophe . Quel espoir donner à un être quand l'apothéose du printemps sonnera l'heure de son glas . Amitiés Syl |
|
Syl |
Annonces Google |