Cœur froid
Dehors, le vent secoue les branches,
Et les ombres deviennent folles.
L'hiver souffle ici sa revanche,
Mon cœur gèle à l'abri d'un saule.
Ultime adieu, sans mot, ni lettre,
Juste un visage et un soupir.
Elle entre ici par la fenêtre,
D'où elle n'ose ressortir.
Ma vielle compagne muette,
Cette solitude ombrageuse,
A la fois pesante et discrète ;
Captives pensées nébuleuses.
Sans mot mes amours m'ont quitté,
Sans un adieu, ni épitaphe.
Sans feu de joie, cœur gelé,
Tout s'oublie, mais rien ne s'efface.
Le vent dépouille sans pitié,
Les branches de mon triste saule.
Cœur froid horizon dévasté,
Dans ma folie sans camisole.
Libre d'attendre, la faucheuse,
Invisible et croupie dans l'ombre.
Comme une muse fallacieuse,
Inspiratrice d'outre-tombe.
Qui fait désirer le suicide,
Comme odyssée libératrice,
D'une maladie homicide.
Le cœur froid et l'âme en supplice.
Dehors, le vent secoue les branches,
Et les ombres deviennent folles.
Enfin la sentence se tranche,
J'achève ici mon triste rôle.
Écrit par singe vert
L'imaginaire rend l'ordinaire supportable.
Poète céphalopode sur huit pieds, je crache de l'encre. Catégorie : Triste
Publié le 11/05/2017
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je ressens cela merci singe froid |
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marinette |
J'aime ce poème qui insinue avec douceur sa tendre mélancolie dans les fibres de notre cœur, dans les nervures de notre esprit, et ne nous en laissera pas compter avec un dernier espoir. Un poème de vérité. Merci Singe vert pour cette belle écriture. |
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jacou |
Le coeur est froid et le corps s'engourdit aussi peu à peu. lus rien n'a d'importance sinon la fin de l'aventure terrestre. | |
TANGO |
La tristesse est bien suggéré. | |
eric |
Singe vert tristement talentueux. .. | |
MARIE L. |