Cœur de marbre
Riche exposition des beaux arts,
Un musée enferme l'histoire ;
D'une vie sculptée dans le noir.
Vie en silence de mémoire.
D'une statue, fille orpheline.
Tristesse en marbre qu'on devine.
Son sculpteur est parti un soir.
Par la mort, il l'a laissée choir.
Elle trône, corps dénudé,
A l'épicentre d'un musée.
Tremblement d'époques, de gloires.
Joies d'aurores, larmes des soirs.
Elle témoigne de l'artiste,
L'œil sans larme, mais toujours triste ;
A ces visiteurs anonymes,
Amateurs des sculpteurs d'énigmes.
Amoureux de simple passage,
De corps nus et de paysages.
Regardant la fille d'albâtre,
Comme simple effigie de plâtre.
Le gardien ferme enfin les portes,
De ce temple des passions mortes.
Amours de marbre mis à nus,
Amours d'artistes disparus.
S'invitant par une fenêtre,
Comme une caresse céleste ;
La lune éclaire le visage,
De la statue froide et sans âge.
La diva d'albâtre lève les yeux au ciel,
Suppliant dame lune, qu'elle lui révèle ;
Le nom de l'étoile où sommeille son sculpteur.
L'astre a un cœur de marbre peu révélateur.
Même l'imaginaire, se sent prisonnier,
En ces lieux communs que deviennent les musées.
Où l'on passe le plumeau chassant la poussière.
Où l'historien récite sa vieille prière.
« Un soir je sortirai du musée de la vie,
Par la large mort ouverte sur l'infini.
Ne me cherchez pas dans un système stellaire ;
Car je ne serai qu'un tas de fines poussières.
Qu'un beau plumeau chassera de mon cœur de marbre. »
Écrit par singe vert
L'imaginaire rend l'ordinaire supportable.
Poète céphalopode sur huit pieds, je crache de l'encre. Catégorie : Triste
Publié le 12/01/2010
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Marbre n'est pas froid de ce côté là. Et la poussière dans un rayon de soleil dessine un bel arc-en-ciel fêtant la joie de te lire. Un coup de balai me chasse provisoirement... Merci à toi. |
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zenobie |
VEUX tu te taire mon Singe vert RIEN NE SE PERD , RIEN NE SE CRÉE " TOUT SE TRANSFORME ,SOUS LE SOLEIL! Ce qui fut, se refait: tout coule comme une eau, Et rien dessous le ciel ne se voit de nouveau: Mais la forme se change en une autre nouvelle, Et ce changement-là,Vivre,, auu monde ,s'appelle, EtMourir,quand la forme s'en va,,,,, Ronsard(hymne à la Mort) et toi mon cher frangin , tu partiras un jour par la porte de lumière ,quand Raphael prendras de sa bouche sur la tienne ton souffle pour t'envoyer tutoyer les anges,,, ta jeune fille statufiée m'a fait penser à Camille Claudel |
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flipote |
Les fines poussières d'étoiles recouvrent les ailes des anges et jamais ne meurent, la lumière appelle la lumière et traverse les coeurs...ton poème est un flot d'émotions, il est tristement beau et même très beau. Amicalement Ange de lumière |
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Ange de Lumière |
Magnifique !!! De la poésie à l'état pur sur un sujet froid , tu as su faire travailler ton imaginaire .J'adore .Amitiés cher poète que j'ai le plaisir de découvrir. | |
TANGO |
Délicieux poème qui je te l'assure ne laisse pas le coeur de marbre!... Après cette éblouissante lecture je ne verrai plus les statues dans les musées de la même façon et les sentirai vivre et bouger sous l'émotion de leurs sculpteurs lors de leur création!!....Bises amicales de bretagne | |
Nymphéa |
très joli, salut à toi singe en hiver | |
Marc Renton |
Bonjour poéte Grandiose ecritue poétique qui renvoit à mon avis chacun à sa froideur et fermeture sur soi-meme .J'apprécie le style et l'imaginaire qui s'en dégage .Bravo Poéte! |
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coeur.de.saphir |
ils l'ont leur trace leur passage... reste un coeur de marbre qui un temps a fait battre leurs coeurs! beau...MAGNIFIQUE! |
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MARIE L. |
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