«Je vous souhaite d'être follement aimée», écrivait Breton.
Pourtant, moi qui ai été aimée par un fou, un caméléon.
Je souhaiterais n'avoir jamais croisé son funeste chemin.
N'avoir jamais si sauvagement été salie par ses mains.

« Et ces deux âmes, sœurs tragiques, s'envolèrent ensemble
L'ombre de l'une mêlée à la lumière de l'autre », racontait Hugo.
Pourtant lui a décollé sans moi, alors que je soigne encore mes maux.
Alors qu'écrasée au sol, les mains en sang, je tremble.
Tenant tragiquement le poignard qui nous a réduit en cendres.

« Demain, je saurai si je me suis trompé en vous aimant», disait Balzac.
Hélas, me voilà brisée, l'ego meurtri, le cœur en vrac.
Nul besoin des lendemains pour souffrir de minuit.
Ni des astres, ni de la lune, tant il hante mes nuits.

« La beauté sera convulsive ou ne le sera pas» ajoutait Breton.
Il semblerait que le vert de mes yeux ne vaille plus ses violons.
Que la violence de nos jeux ait terrassé les papillons.
À Dieu, ses faveurs impulsives dont je bénéficiais autrefois.
Au diable, les pulsions maladives qui le ramenaient à moi…