Cher amour,
Merci d'avoir détruit ce qu'on s'était tués à construire. Merci de t'être enfui une première fois puis de l'avoir refait mille autres fois, pour finir par revenir dans le seul but de me salir. En me relisant j'ai peur d'avoir déjà mis trop de formes et que tu n'arrives à bien saisir. Toi l'homme qui s'est entêté durant trois longues années à me faire croire qu'il n'y avait rien de plus absurde que le savoir . Un jour, Anouilh a dit: " c'est plein de disputes, le bonheur". On avait donc tout pour être heureux, quel tragique destin, mon dieu quel horreur...
Mon principal tort est celui d'être restée trop longtemps à tes côtés, celui de t'avoir bien trop souvent supporté et de t'avoir laissé me dépouiller de tout ce que j'avais à revendre.
Tu as tout pompé, tout détruit, mes relations avec ma famille, celles avec mes amis, ceux-là même qui encore aujourd'hui se demandent où est passée la joyeuse femme, celle qui croyait encore aux hommes, celle qui n'est plus que mépris difforme à présent une douce plaie. Celle qui croyait au prince charmant… ce prince que tu as déconstruit.. tu m'as montré qu'en me livrant corps et âme à un homme, il dégraderait le premier et pulvériserait la deuxième comme par magie. Tu as craché sur l'honnêteté, et alors que je te disais la vérité, tu tissais mon coeur de mensonges tout ficelés. Plus je te donnais de liberté plus tu en abusais. Plus je te faisais confiance, plus tu me trahissais. Plus je te disais je t'aime et moins tu le ressentais… Jusqu'au jour où, au réveil, on en vient à se demander où est cet amour qui, depuis peu semble somnoler ?
On fait quelques pas… on sort et puis, là, sur le pas de la porte, on découvre quelques bouts de verres, ça et là éparpillés, on s'agenouille… à présent morte… on tente désespérément de ramasser… on se coupe, ci-gicle le sang de notre histoire ecchymosée... Puis, au loin, par la fenêtre, un homme se promène, sifflant à tue tête, insouciant du mal qu'il sème ... l'amour est mort, l'amour est vide disait Jacques Brel.. ça n'a jamais été aussi vrai… jamais aussi limpide.. Il y a comme une bise d'hiver qui glace le sang, comme une brise d'été qui nous termine, comme une caresse de mort vivant.. comme Lucifer qui jubile.
Je te hais mais d'une haine traîtresse de cet amour un jour partagé…Je te déteste de ne pas prendre la peine d'écrire quelques mots bien pansés… ces putains de trois mots et 7 lettres dont t'essayais de me convaincre autrefois …ces putains de trois mots et 7 lettres qui me laissent là sans toi.
Ton souvenir me hante..et pourtant, ces paroles ne sont destinées qu'au fantôme de ton âme, aujourd'hui ravagée.. Je semble chercher en vain le spectre de ton amour, celui qui séchait mes larmes et qui me comprenait toujours. Celui qui a fait place au monstre que j'ai créé, celui qui reste de glace face à ma peine démesurée.
Adieu
Ton aimée
Écrit par sweet revenge
《 Le souvenir, c'est la présence invisible.》Victor Hugo
Catégorie : Triste
Publié le 22/12/2011
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très jolie texte j'aime beaucoup :) | |
Poetique33 |
Je ne sais pas s'il est joli, mais en tout cas, il est chargé d'émotions, je dirais même surchargé... Les images que tu as dessiné avec tes mots ont formé un tableau...triste et sombre, mais on y voit clair dedans... Courage. |
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Savior |
quelle souffrance énorme, tes peines prennent formes. A l'image de cet assemblage, gare au carambolage. Les pensées d'un moment ne forment pas le reste du temps. Courage à toi, et regarde la lanterne. amicalement Walt |
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Walt- 22 |
Bravo | |
jeancharles |