Porter un masque, mettre un voile sur ses sentiments
Les renier, les cacher au fond de ses organes vitaux
Car ressentir à vie un amour à sens unique me ferait perdre la raison
Comment vivre le quotidien avec l'espérance qu'un jour il soit réel ?
Deux personnes vivant à deux mille cinq cents kilomètres de distance, loin des contes de fée
Qui lors d'un événement éphémère, se croisent
La vie, la langue, la culture, tout les oppose
Il n'y a qu'elle qui depuis agite ainsi l'air dans mes poumons,la foudre m'a frappé.
Garder le masque, se cacher derrière un écran,
Prétendre l'amitié, pour que chaque jour la douleur de ne plus la voir passe
Continuer comme si de rien n'était, se voiler totalement la face
L'idée de ne plus jamais la revoir, me renverse chaque instant.
J'ai cru pourtant sentir en elle ce sentiment de vouloir aller plus loin,
Lors de nos adieux en Espagne , quand mon regard a croisé le sien.
Impossible, je faisais sûrement fausse route,
Manquer, non pas comme dans les films, de la rattraper pour ôter le voile sur mes doutes.
Une année à continuer de discuter à travers la distance nous séparant,
Pas un appel vidéo, je ne l'ai jamais revu entre-temps,
Repoussant les prétendantes, car d'elle j'étais éperdument charmé
Garder le masque même si mon estomac en était retourné.
Prendre la décision de, vers elle, m'envoler,
Convaincre mes proches que c'était juste pour connaître le pays le plus grand du monde,
Ce n'était rien de plus, j'essayais de m'en persuader
À seulement imaginer nos retrouvailles, mon cœur battait déjà à trois cents battements à la seconde.
Finir par admettre que tout cela était irréalisable,
Passer ensemble les meilleurs moments à profiter, visiter, parler, marcher,
Le masque reste, essayer de rejeter ses sentiments ineffable
Jusqu'à ce que de nouveaux adieux soient arrivés..
Ai-je eu tort de croire que lors de ce voyages tous ses regards sur moi étaient imaginaire ?
Que le masque poser sur mes yeux en était finalement un que nous portions en commun ?
Marcher sous un parapluie, venant contre moi se serrer,
Mon cœur glacé à encore augmenter la cadence,quand autour de mon bras, le sien s'est enroulé.
L'air contenue dans mes poumons s'envole vers mon cœur qui rapidement s'embrase.
Ôter le masque, le chemin que je ne croyais qu'à sens unique était finalement une route à double sens
Je m'étais interdit de recommencer, les douleurs du passé m'avait réduit en cendre
Est-elle le Phoenix qui fait tout renaître ?
Lever le voile sur la genèse de ce fardeau que nous portions chacun depuis un an
Mettre à jour, l'envie et ce que nous avons ressenti pendant ce laps de temps
Nos pronostics vitaux sont en danger, vers mon pays je dois m'en retourner,
Ce voyage fut le meilleur de mon existence, maintenant retour à la dure réalité…
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amour à découvrir... | Poèmes de tigrou au hasard |
Annonces Google |
Fantastique poème, qui est une confidence, une chronique et un bonheur qui se réalise ! J'adore, et je pense, l'ayant vécu, que la distance attise encore le feu de la passion, car ce lien ténu il n'est rien de banal pour le déchirer, bien au contraire nous nous mettons en quatre pour entretenir le souffle d'une flamme à mille lieues de distance ! Félicitations pour vos vers, Tigrou ! | |
jacou |
Quelle belle histoire ! Merci de nous en conter avec talent tous les ressentis en dents de scie qui accompagnent les moments de bonheur et de doute . Je me suis également retrouvée dans ces images , personne n'est jamais certain de la fin dans ce type de rencontre mais j'en dis que c'est une expérience folle, humaine et mérite magnifiquement d'être vécue ...merci pour le partage Tigrou ! |
|
Yuba |