Tu mets un pied devant l'autre comme pour avancer,
le regard fièrement au loin fixé,
mais en sa présence tu n'es qu'un boiteux,
t'avances même plus tu te stoppes et tombes...
Tu mets un pied devant l'autre comme pour avancer,
le regard fièrement au loin fixé,
mais tu ne sais plus quoi faire,
alors seul elle te regarde te taire.

Dans la rue tu passes t'es un vrai fantôme
Tu fais tout pour qu'on te remarque mais tu ne fais rire que les mômes
Je t'ai observé t'es un vrai phénomène
T'as le sourire quand tu te promènes
T'as l'air joyeux, sympa, marrant, et pas très chiant
Tu veux juste exister t'es pas un arrogant.
Mais t'es Parisien, t'obéis à la loi du francilien
Tu passes dans la rue tu n'es qu'un homme promenant son chien.
Tu prends le métro car t'es écolo
T'as essayé le vélib mais t'es pas franchement vélo
Tu prends la ligne 8, deuxième wagon
T'as toi aussi tes petites habitudes à la con
Tu descends à la station filles du calvaire
En espérant en trouver une qui serait hors pair
Mais ça fait des mois, peut-être des années que tu cherches
Alors tu descends à la bastille, ton cœur balance
Tu penses t'y faire attaquer, même recevoir une flèche
Mais la révolution est terminée, et toi tu rentres métro 1 jusqu'à la défense.

Tu mets un pied devant l'autre comme pour avancer,
le regard fièrement au loin fixé,
mais en sa présence tu n'es qu'un boiteux,
t'avances même plus tu te stoppes et tombes...
Tu mets un pied devant l'autre comme pour avancer,
le regard fièrement au loin fixé,
mais tu ne sais plus quoi faire,
alors seul elle te regarde te taire.

Le lendemain résigné tu changes ta mascarade, tu descendras à concorde prendre ton envol
Tu croises une ancienne camarade, ayant l'esprit un peu frivole
Tu l'emmènes boire un café à nation
Ca y est t'as fait ta propre révolution
Mais elle t'annonce qu'elle doit partir et tu l'as ramène à gare de Lyon
T'es dégoûté ce n'est pas avec elle que tu prendras l'avion
Tu ne sais pas comment la retenir
Tu sais même pas quoi lui dire
T'es immobile face à elle plongé dans son regard
T'es immobile face à elle, mais il sera bientôt tard
Le métro de la ligne 1 arrive elle prend son train et toi le métro
Vous étiez peut-être pas sur le même réseau

Tu mets un pied devant comme pour avancer
Le regard fièrement au loin fixé,
mais en sa présence tu n'es qu'un boiteux
t'avances même plus tu te stoppes et tombes.. Amoureux