Le sage puritain vient à passer
Dispersant douleurs et péchés
Sauf les miens étant tournés
Vers celle que j'aimais
Et qui m'a délaissée
A jamais

Je couche avec ma tendre solitude
Enlacé dans les bras d'hébétude
Caressé tendrement par souffrance
Elles rendent toutes mon âme rance
Dans les doux et soyeux draps de satin
Roule mes larmes, formant le fleuve divin

Ce fleuve est le Styx où vogue Hadès
Riant avec tant d'entrain et d'allégresse
Devant le malheur mon propre malheur
Détruisant ma vie avec une superbe candeur
Je n'aurais jamais de secours venant des dieux
Il est bien trop tard pour lancer un veux pieux

Clotho avec sa quenouille déroule le fil de ma vie
Lachésis m'ayant choisi une telle destinée, sourit
Et Atropos qui se prépare à couper mon existence
Je refuse de me voir accorder une nouvelle chance
Aphrodite s'est jouée de moi comme d'Héphaïstos
Chercher la vengeance en trouvant Godevin l'albinos

Qui suis-je pour juger autrui ?
Je veux faire mal à une amie
Afin de lui faire comprendre
Que je souffre à m'en pendre
Dois-je me tourner vers Empanda
Qui de mon mal me délivrera ?