Derrière le mur il y a sans doute un mur.
Un autre mur qui cache
Ô combien de murs encore.
Taillés dans un silence de l'enfer,
Des haies de silices endurent la lumière.
Une absence de villes, de vie
Qui court en milliers de rats.
Derrière le mur il y a peut être
Un village traversé de vent et d´âmes
Quelqu'un, un rire, une écume
Une langue, un dialecte
Une lettre. Peut-être même une lune.
Y aurait-il un baiser et le chant
D'un éléphant, peut être une plume.
Derrière le mur mange-t-on des vers?
Pourrions nous nous nourrir de poèmes
Si nous y allions?
Les genoux écorchés, les ongles
Retournés d'avoir grimper, creuser.
Derrière y a-t-il la fin de la terre?
Le cercueil des guerres?
Devant le mur les fleurs fânent.
Elles ternissent les ciels, s'éparsent
En relents de musc et de sueur.
Nous griffons les miroirs
Et au temps avide, nous! Perdus
Nous courrons les bitumes âpres
Après s'être assis la tête lourde
Sur des rumeurs d'accordéon.
Nous avons le reflet vilain des flaques
Des rêves pendent à des saules.
Au rythme des pollutions et des alcools.
Dehors le brouillard parle.
Il y a des hommes et des ombres.
Tu me dit «irons-nous derrière le mur»
Je te dit oui
Comme une promesse une dernière fois
A l'endroit encore trop loin des sirènes
Dans le secret d'une lettre
Engourdi et lâche
Pétri de misère
Prêt d'un étrange verre
Et du rendu de ton dernier médicament.
Écrit par veilleurdenuit
advienne que voudra!
Catégorie : Amitié
Publié le 17/05/2017
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C'est un très bon poème, j'en ai vivement apprécié la lecture. Merci à vous pour ce rythme. | |
jacou |
Merci Jacquou | |
veilleurdenuit |
superbe... la fin me laisse interrogative | |
MARIE L. |