je te traîne du bout de mes discours
Les nez ronds. Partir où? L'œil est fuyant vers
la lumière chutant en chaos des persiennes.
où passe la nuit quand on ne dort pas,
où passe la joie?
quand au travers du monde on en oubli les galaxies
Qu'est-il arrivé de nous?

Un chemin sans coordonnées et ridicule tous azimuts.
Comme un lièvre aux yeux d'espoir qui verse sous les feux
pour quelques mots et maux, quelques baisers sans efforts
nous consacrons aux bonheurs infimes nos illusions
L'œil aveugle et les cheveux en bataillons.
Amoureux peut-être.

Sans toi sans doute je serai une épave
qui voguerait de canaux en tempêtes
démâtant toujours mais aux plaisirs des gorgées d'eau
brûlant mon bois aux feux des soleils
crevant mes planches d'insectes
quand enfin m'embrasserai la dune.

Mais avec toi je suis toujours à quai
l'oeil humide,reniflant du coin les tempêtes
échappant aux ondes comme on fuit un tsunami
le cœur noyé qui se submergerai de sa liberté.
mes vagues à l'âme sont aux zéniths des tes ancres

Combien de temps encore
Assumera-t-on notre drôle de vie?
dis moi notre bonheur ne germe-t-il pas déjà là-bas?