La ville est montée de pierres
De verre, la ville monte vers le soleil.
Des ponts enjambent des Gange.
Les arbres germent sur du ciment.
Et la ville rit puis célèbre ses anges.
Une lumière vive et noircie
Sur les murs d'un bagne...
Aux fonds grouillent des gens étranges.
Femmes seules et utiles, des hommes,
Abandonnés des guerres et futiles.
Une robe de mariée tachée par les pigeons
Où s'endort une enfant maquillée
Comme une triste princesse.
Une église a poussé depuis longtemps
Dans un quartier habité de camions.
Parvis vide, l'habitant est a cherché sa leçon.
Un enfant tousse des terreurs.
Le monde s'écroule.
Une foule pourtant se déroule le dimanche.
Derrière une fenêtre pousse un champ.
Tournesols levés vers le soleil.
Tuyaux de plastique percés d'eau.
Trois poules et un épi de maïs
Derrière un mur où des cloches pissent.
L'odeur insipide du pétrin fluide
S'hume sur les matins humides.
Je hash, je flash, et je vole de l'alcool
A des vieillards édentés.
Je pleure en hiver comme je respire l'été.
La ville est un abîme de fer
Qui affiche ses inutiles promesses.
Le monde est stone, le monde est une pierre.
Aux chants des messes alors je pisse
Alors le monde me rétorque une idée de l'enfer.
J'ai vu un moineau nourrir son oisillon.
J'ai entendu une chanson inconnue.
Dans les recoins de cette ville de foisons
J'ai vu ce garçon amabile et presque nu
Chasser d'un soupir un papillon,
Aimer mon souvenir et celui d'un rayon
Qui a éclairé un nubile baiser dans une rue.
Adieu les campagnes…
Écrit par veilleurdenuit
advienne que voudra!
Catégorie : Divers
Publié le 12/09/2014
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