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Ils étaient tous venus pour voir le grand départ
De ce monstre d'acier, sorti de son hangar.
Il allait à la mer pour subir le baptême.
Traverser l'Atlantique et porter son diadème
De géant de la mer, maître de l'océan.
Les « viva » de la foule et les cris des enfants
Lui faisait la conduite alors qu'il s'engageait
Vers l'horizon sans fin. Des dauphins fous nageaient.
Il n'avait nulle crainte et se moquait aussi
Des avertissements et de la prophétie.
« Le grand fantôme blanc, brusquement s'est dressé
Et l'orgueil de Neptune, alors s'est fracassé. »
Le capitaine, en haut, à son poste placé,
Et tout de blanc vêtu, la moustache lissée
Regardait devant lui, sans le moindre frisson.
Aucun danger à craindre au bout de l'horizon.
La bête était solide et dite insubmersible.
C'était un fait acquis, l'accident impossible.
Il n'était pas un seul des marins embarqués
A penser vraiment que, par les flots attaqués,
Ce grand bateau d'argent pourrait être vaincu.
De son éternité, ils étaient convaincus.
« Le grand fantôme blanc, brusquement s'est dressé
Et l'orgueil de Neptune, alors s'est fracassé. »
Dans le ventre du monstre, on entendait la fête.
La musique jouait. Le vin tournait les têtes
Des passagers joyeux, stupides, fortunés,
Femmes tout en bijoux au teint déjà fané.
Et sous leur pied dormaient, à l'étage en dessous,
Les visages éthiques de ceux qui, sans le sous,
Faisaient la traversée, rêvant de l'Amérique
Où ils pourraient trouver leur rivage onirique.
Tous étaient sans soucis, certains de voir au jour,
New York sous le soleil illuminant ses tours.
« Le grand fantôme blanc, brusquement s'est dressé
Et l'orgueil de Neptune, alors s'est fracassé. »
Mais la mer se fait grosse et dans le noir silence,
On ne peut discerner, nuages qui s'avancent,
Le danger qui menace et qui fourbit ses armes.
Pourtant dans la cabine, il arrive l'alarme.
D'énormes Iceberg foncent vers le navire.
Le capitaine est là sachant que si il vire,
Il n'arrivera pas à battre le record.
Après tout se dit il, Je suis bien le plus fort.
Le navire est solide. Rien n'en viendra à bout.
Ce n'est pas ce glaçon qui déchirera tout.
« Le grand fantôme blanc, brusquement s'est dressé
Et l'orgueil de Neptune, alors s'est fracassé. »
Et c'est la collision, les culs par-dessus têtes
L'horrible tragédie qui succède à la fête
On tombe à l'eau glacée. Sans espoir, on se noie
Et on chante un cantique ; il n'y a que la foi.
Qui peut être un secours, un secours illusoire.
Abandonné de tout, il n'y a plus d'espoir.
Bien peu seront sauvés. Beaucoup auront péri.
Des dangers de la mer, ils en avaient trop ri.
Dans un profond silence, vaincu, le Titanic
Brutalement s'enfonce au fond de l'Atlantique.
« Le grand fantôme blanc, brusquement s'est dressé
Et l'orgueil de Neptune, alors s'est fracassé. »
Écrit par verarl
Il faut 2 ans pour apprendre à parler et toute la vie pour apprendre à se taire.
Catégorie : Amitié
Publié le 25/01/2008
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Superbe poème et bel hommage au TITANIC ! | |
abd |
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