Il y a des lieux maudits,
Des lieux où la poussière
Est restée accrochée,
Même après ton départ.
Parfois j'y passe un doigt,
Pour dessiner un cœur.
J'ai jeté les plumeaux,
Cassé l'aspirateur
Et banni de chez moi,
Toutes les chiffonnettes.
Oui j'ai cloué les sons,
Enfermé tes soupirs,
Dans des boîtes à musique.
J'ai même conservé,
Sur les vitres jaunies,
La trace de tes mains.
Ton parfum est resté,
Dans les fibres des draps,
Qui gardent encore de toi,
Les plis et les replis.
Dans un cadre j'ai mis,
Plusieurs de tes cheveux,
Qu'en voleur j'ai cueilli
Dans le creux de tes reins.
Ta voix est toujours là,
Elle entoure les ombres,
Elle devient si ténue,
Mais je t'entends encore.
Tes rires sont gravés,
Dans l'air de notre nid.
Sur la table vernie,
Je regarde, assoiffé,
Près du réveil éteint,
Ta bouteille entamée,
Où repose dormante,
L'eau qui a effleuré,
Un soupçon de tes lèvres.
Oui j'attends ton retour,
Malgré le temps qui passe.
Pour toi, des mots d'amour,
J'en ai une ribambelle.
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Amour
Publié le 25/11/2019
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Merci Virgile, c'est une fricassée de vers savoureux que vous m'offrez pour le dîner ce soir ! | |
jacou |
L'attente est un couloir dont il n'y a point de fin ni de début, le mieux parfois est de marcher infiniment sans s'en lasser pour observer les tableaux qui sont accrochés aux murs qui sait on peut tomber sur une oeuvre d'art qui changera ainsi cette attente en complaisance. PS : Très beau poème ma lecture en a été ravie. |
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FauconNoir |