Je t'aime, le sais-tu ?
Lui dis-je sous la pluie,
Mais comme il faisait nuit,
Soudain je me suis tu.
Tu répondis, troublée :
« Oui, la première fois,
Quand il faisait si froid,
Tu m'as vite embrassée » !
La cheminée flambait,
J'agitais les tisons,
Tu mangeais des marrons,
Mon vieux chat ronronnait.
Sur le tapis, plus tard,
Nous nous sommes aimés,
Près du bois enflammé,
J'humais ton Shalimar.
Ta bouche s'empara,
De mon « python dressé »,
Quand je l'eus caressée,
« Ta chasseuse de rats ».
Mon bonheur crépitait,
Tel du bois dans le feu.
Toi, tu fermais les yeux
Et ta main soupesait,
Mes abricots remplis,
De nectar sirupeux,
De gènes hasardeux,
Tous ces donneurs de vie…
Mais le soleil de Juin,
Souvent plonge dans l'ombre,
L'amourette qui sombre,
Dans un gouffre marin.
Alors pointe l'automne,
Avec ses fleurs fanées,
Aux couleurs surannées,
Sous les nuées qui tonnent.
Ils ont tous disparu,
Les moments langoureux,
De l'hiver rigoureux,
Quand nous nous aimions nus.
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Amour
Publié le 28/12/2022
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Une belle amourette d'hiver qui réchauffe... | |
Edelphe |
Ferait bien du feu dans la cheminée ! :) | |
Serge3780 |
et ouvrirait bien une bouteille de vin juste pour faire un pied de nez à ce beau poème merci virgile bonne année :) |
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MARIE L. |