Les rides étoilées,
Couraient à la surface,
De ce sol qui jadis,
Regorgeait de cette eau,
Bavarde en gargouillis,
Accompagnant, joyeuse,
Les gazouillis bruyants,
Des oiseaux disparus.
Le ciel devenait mauve,
La lumière épuisée,
Ne pouvait plus passer,
A travers la poussière,
Qui tournoyait sans fin,
Au-dessus des collines.
A l'horizon, dressées,
Comme des troncs malades,
Les tours grises éventrées,
Criaient, la bouche ouverte,
Ebranlées par les vents,
Qui soufflaient sans répit.
Parfois, un mouvement :
Des pierres qui roulaient,
Sur la pente apparue,
Du sol en tremblement.
Les souvenirs aussi,
S'étaient évaporés.
Et pour calmer l'angoisse,
De l'espoir envolé,
Ils avaient inventé,
Partout de nouveaux Dieux.
Que le temps semblait long,
Pour tous ceux qui priaient.
Alors, ils disparurent,
Ces Dieux devenus sourds.
La chaleur meurtrière,
Avait sélectionné,
Les sans-soif brillants,
Vêtus de carapaces,
Ceux qui rampent la nuit
Et se cachent le jour,
Dans le sable aussi chaud,
Que le fond de l'enfer.
Dans ce monde brûlant,
Depuis des millénaires,
Un jour se condensèrent,
Des bribes de vapeurs,
Oubliées par le feu.
Un peu d'eau par hasard,
Arrosa une graine.
Et la tige poussa,
Avec de larges feuilles.
L'ombre ainsi recréée,
Réveilla les semences,
Qui germèrent à foison,
Sur la nouvelle Terre.
Enfin l'eau se souvint…
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 01/10/2019
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L'eau a une mémoire Et la terre le sait ! Bravo Virgile ! |
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Yuba |
J'aime vos vers fantasques car fantastiques, ce dernier domaine de l'imaginaire je l'affectionne, ainsi que la science-fiction. D'ailleurs, ce poème me paraît post-apocalyptique, donc relève plutôt de la SF... Peu importe, ce sont ses qualités qui m'enthousiasment à vous lire ! | |
jacou |
J'adore, um poème au rythme vivifiant , se promenant dans les origines du monde et l'humain, un peu perdu dans cet univers, s'inventant des dieux pour s'appuyer , mais la mort des croyances l' ont fait sombrer. Sous la métamorphose de la pensée, un monde nouveau a surgit. Ce poème, va dans mes favoris Virgile | |
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