Les géants revêtus de leurs armures noires,
Contemplaient, stupéfaits, dans le ciel assombri,
L'étoile qui brillait autant qu'un grand miroir,
Renvoyant des éclairs issus de l'infini.
Ils abordaient ainsi, sans espoir de retour,
Ce monde flamboyant après un long voyage,
Parmi les galaxies et les astres trop lourds,
Qui périssaient alors à cause de leur âge.
Ils durent contourner les effrayants trous noirs
Et tout le cortège de leurs étoiles naines.
Ils luttaient chaque jour contre le désespoir,
Provoqué par tous ceux qui vomissaient leur haine.
Sur Terre, les humains rampaient tous dans la boue,
Porcins dégénérés ils servaient de repas
Aux tyrans monstrueux. Ils logeaient dans la soue,
Condamnés sans savoir à leur prochain trépas.
Quel était le dessein de leurs si longs périples ?
Quelle force animait ces géants mystérieux ?
Ils avaient revêtu la toge de disciples,
Cherchant jusqu'au délire un improbable Dieu.
Virgile.
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Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 03/04/2022
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J'aime la forme, le lyrisme et le message délivré Et le chant lexical qui fait voyager en gravitation autour du poème Bravo |
Edelphe  |
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"La Maison au bord du monde" de William Hope Hodgson avec ses créatures porcines en Irlande en connection avec des effigies de dieux géants flottant en suspension au ciel sur un astre lointain... J'ai ce roman que j'apprécie remémoré en vous lisant, alors merci. |
jacou  |
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Bonsoir, Suivre une Etoile est le Grand Voyage de tous les Temps !! LyS .. |
| Lys-Clea |
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Tout dépend du dieu (avec ou sans majuscule) que l'on cherche ...;) Il en est qui, niant la simple hypothèse d'un Dieu supérieur, ne courent qu'après un "improbable" moi. Il en est d'autres qui, se prétendant les messagers d'un Dieu qui leur dicterait de frapper (ainsi que le prétendit le dingue qui a aux trois quart étranglé l'autre désaxé qu'était Yvan Colonna), ne courent qu'après un néant qu'ils répandent autour d'eux ... Votre poème, en posant implicitement la question et en se refusant à esquisser le moindre début de commencement de frémissement d'embryon de réponse, nous laisse nous interroger, et c'est là l'une de ses grandes qualités. Une autre qualité de votre texte est de nous catapulter au beau milieu de l'Univers immense, entre naines blanches et trous noirs, là où l'infini peut s'effondrer à tout moment, les étoiles que nous voyons étant mortes depuis des millénaires pour certaines ... |
| Ombrefeuille |