Ils travaillaient, reclus,
Au fond des soufrières,
Pour des démons cornus,
Ignorant leurs prières.
Ils avaient les poumons,
Gangrenés par le soufre,
Marchant à croupetons,
Dans les miasmes du gouffre.
Ils inhalaient l'air jaune,
Saturé de sulfures.
Leur vie, en cet automne,
Pataugeait dans l'impur.
Quand ils ouvraient les yeux,
Dans ce sas de l'enfer,
Ils voyaient, malheureux,
Les crocs de leurs cerbères
Ils avaient proféré,
De terribles blasphèmes,
Des propos censurés,
Comme « chérie, je t'aime ».
Virgile.
Le dioxyde de soufre affecte le fonctionnement des poumons,
avec une production de mucus, une exacerbation de l'asthme,
des bronchites chroniques
et une sensibilisation aux infections respiratoires.
Il provoque de graves lésions irréversibles pour la peau et les yeux.
Le dioxyde de soufre est un gaz toxique par inhalation.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 24/05/2022
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Encore une fois une musicalité parfaite qui rend la lecture fluide et plus qu'agréable malgré le thème abordé qui énerve la raison et active l'empathie Bravo |
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Edelphe |
Bonsoir Même écrit en Fantastique, ça happe !! Un Soufre qui tue, mène en ses propres Enfers ... LyS .. |
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Lys-Clea |
un métier terrible et rude dans une poésie très bien écrite et émouvante @micalement |
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Gabrielle-E |
On pressent qu'il s'agit de condamnés pour les raisons les plus diverses, main d'oeuvre gratuite et renouvelable à volonté, ceux qui meurent ne recevant ni hommage ni sépulture, tandis que d'autres forçats prennent leur place sous l'oeil sans pitié des chefs de corvée. Votre écriture a toujours une grande intensité servie par une sobriété ciselée. |
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Ombrefeuille |