Son silence, une lettre,
Ecrite en tibétain,
Perdue dans l'Everest.
Son silence a le goût,
D'une goutte de vin,
Noyée dans l'Atlantique.
Son silence est la queue,
D'un taureau innocent,
Sacrifié dans l'arène.
Son silence assourdit,
Les pénitents qui pleurent,
Dans les rues de Séville.
Son silence agglutine,
Les blancs des œufs brouillés,
Des cocottes en papier.
Son silence a l'humeur
Des soirées de Novembre,
Quand le soleil s'enfuit.
Son silence, un récif,
Sur les routes désertes,
Des anciens équipages.
Son silence, une antenne,
Qui devient sourde aux ondes,
Des radios d'autrefois.
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 21/07/2020
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Commentaires
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Posté le 21/07/2020 à 10:28:34
Merci de cette suite, savoureuse et très sensible. J'ai toujours un passage préféré, cette fois c'est les cocottes en papier. À vous lire, bonne journée | |
creature |
Posté le 21/07/2020 à 12:37:58
Quel silence ! Plein d'images et de sens et n'a de silence que le nom ... Merci pour le voyage poétique qui permet de s'y évader... |
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Yuba |
Posté le 21/07/2020 à 21:44:36
Bonsoir, Votre Silence, vos Mots Et nous partons vers des Contrées originales .. Bravo, Lys .. |
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Lys-Clea |
Posté le 23/07/2020 à 12:20:53
Une nostalgie blessée parle là, avec l'Espagne et le Tibet comme terres de profonds regrets... Merci à vous pour l'écriture. | |
jacou |
Posté le 23/07/2020 à 20:28:15
Silence poétiquement troublant comme le veux ce poème envoutant. Merci du partage | |
philomène |