Sur l'arbre dévêtu,
Tu es la dernière feuille,
Que l'automne en silence,
A laissé suspendue
Et lentement jaunir.
Je te vois osciller,
Vaguement en cadence
Et je crains le vent fort,
Qui te fera tomber.
Toi tu vis au printemps,
Je respire en automne.
Quand ton heure est finie,
Moi j'entame la mienne.
Dans la lumière du soir,
Je vois tes reflets roux
Et les pâles nervures,
Qui courent sous ta peau.
Feuille aimée, tu le sais,
Je dois te dire adieu.
Je sens l'air frissonner
Et le vent en colère.
Laisse-moi, un instant,
Savourer ta présence.
Hélas tout est fini
Et tu tombes à regret,
Au pied du tronc noueux.
Ainsi tu rejoins celles,
Qui sont mortes avant toi.
Le vent souffle plus fort
Et t'emporte loin de moi.
Je ne pleure même pas,
Car tu resteras ELLE !
Virgile.
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Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 21/11/2020
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" Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, tout doucement, sans faire de bruit " Les feuilles mortes sont poetiquement immortelles. Bravo ! |
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Quai 21 |
Une feuille morte au grand privilège Celui de porter au vent ce beau poème ... Bravo Virgile ! |
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Yuba |
Bonsoir, Favori .. J'ai re vécu par ces Mots le Bonheur de ce Spectacle que je regardais Enfant ! Je ne me lasse pas quand l'Occasion se présente de vivre cet Instant magique et poétique ! Merci beaucoup ! Bravo ! LyS .; |
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Lys-Clea |
Quel beau spectacle de l'amour de la nature qui naît meurt et renaît sans cesse | |
fee-de-ble |