Quand le bateau tanguait,
Son sourire suffisait,
A apaiser les craintes,
Des mousses apeurés.
-
Hissée sur le grand mat,
Contrôlant son hoquet,
La vigie n'avait cure,
Des plaintes des orfraies.
-
La mer était mauvaise,
Son haleine empestait
Et même les poissons,
Voulaient la déserter.
-
Je regrettais le port,
Les bars à matelots
Et les filles si faciles,
Dans nos bras, enivrées.
-
Que sont-elles devenues,
Mado et Joséphine,
Les gentilles putains,
Qui, seules, nous consolaient.
-
Que la mer est amère,
Quand nos mères sont parties,
Nos larmes sont cachées,
Dans nos pulls tricotés.
-
Il y a nos vagues à l'âme,
Emportés par la mer,
Et ses vagues qui projettent,
Ses lames aiguisées.
-
Et quand on a trop bu,
Avachis sur le pont,
On en vient à rêver,
Aux lascives sirènes.
-
On hait le capitaine,
On se plaint du cuistot,
Sa soupe à la tortue,
Ressemble à du rata.
-
Quand le sommeil gluant,
S'abat sur nos paupières,
On sombre au fond du gouffre,
Comme bercés par la mer.
-
Tout au fond de la cale,
Il n'y a point de prières,
Le rhum est notre Dieu,
La houle, notre destin.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 04/07/2011
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Bien vu . Je suppose que parfois la vie ressemble à çà , que ce soit sur un bateau où ailleurs. | |
TANGO |