J'ai perdu la trame de ma tapisserie,
mon aiguille s'est cassée dans mes doigts meurtris.
Il était beaucoup trop tard pour soigner mes maux,
alors, sans savoir faire, j'ai léché ma peau.
Si le vent me désespère, je veux des amis,
pour sécher mes larmes sans mère et mon ciel si gris.
Ma valise n'est pas grande et mes fils beaux,
sont pendus à la potence d'un triste écheveau.
Je voudrais pourvoir broder des fleurs jolies,
mais, l'aiguille des heures avance d'où je suis partie.
Et je rêve de vacances près de mon berceau,
il est devenu je pense un triste tombeau,
où des bottes bien trop guerrières écrasèrent aussi
toute la sève de la terre et ce fut la nuit.
A genoux, je la recherche, l'aiguille en morceaux
pour finir mon tissage d'un monde nouveau.
Et que le vent me pardonne si au loup je crie,
je ne ferme pas ma porte au pouvoir de vie.
J'ai besoin je vous l'accorde d'amour et de mots
pour soigner ma plaie qui saigne à fleur de peau.
J'ai perdu la trame de ma tapisserie,
mon aiguille s'est cassée dans mes doigts meurtris.
L'étrangère.
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Ce poème est superbe, les mots me manquent il est d'une rare sensibilité, j'ai pris plaisir à le lire. Bien amicalement Ange de lumière |
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Ange de Lumière |
beau texte! courage! | |
fel'x |
je ne ferme pas ma porte au pouvoir de vie! superbe ! | |
MARIE L. |