Je te donne asile dans la prunelle de mon oeil.
Je ne t'ai pas cherché, mais découvert, je recueille
Une forme exacte, issue de ce qui est sans forme.
Exploratrice des riens, tu es bois non-conforme !
Décharné, tortueux, tu m'évoques un grand froid
Comme celui qui passe malgré le chaud, quelquefois,
Dans les corps d'hommes et femmes, secoués par les drames,
Que de vies bousculées pendant que d'autres se pâment.
A ne plus vouloir dire, ils se cachent et soupirent,
Le ventre noué, les mains sur les oreilles, même pire !
Parce qu'ils en ont assez des normes à intégrer.
Tes branches semblent me dire qu'ils vivent en toi, à hurler.
Je touche à ton écorce, tu me livres ta mémoire,
Me parvient les sensations, des forces, des déboires.
Ni inspectrice, ni perquisitionneuse, je brode
Aurais-je perdu quelque chose, en pensée, tu rôdes.
Je t'ai trouvé, mais, je te connaissais déjà !
Mes doigts saignent à imaginer tant de combats,
Je brode à points comptés, un songe clair-obscur
Dans les nuances de fils de soie, tu parles, si pur.
Nous n'excluons rien sembles-tu me dire, j'accueille,
Je te donne asile dans la prunelle de mon œil,
Et, je brode.
Zenobie d'Ève
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Il ne m'aurait fallu qu'un doigt, mais la sève de tes mots sont d'émoi, ébène ou olivier, que reste-t-il en Foi ? si ce n'est qu'un joli mot, centre de loi...<3 |
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Lenigmatique |
L'arbre raconte sa vie à qui sait l'écouter... L'ébéniste, le sculpteur, peut la lire... Je me suis laissé bercer par tes mots, Zénobie amitiés, Hysard |
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hysard |
Je sens beaucoup d'énergie dans la mise en oeuvre ton poème que je trouve tourmenté et complexe. | |
TANGO |
Très beau !!! Tu as des yeux noisettes zénobie ?? ou peut-être ébénes ? J'essaye de deviner aussi la pièce que tu as dans la main ...je crois que que je l'ai trouvée !! Je t'embrasse brodeuse ...de mots ;) |
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Yuba |
les mains seules suffiront elles à percer le mystère de l'être ... là dans tous les cas le bleu et pur * bise ! |
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MARIE L. |
Et le bois vie et il vibre sous les doigts de l'artiste, entre le veinage du bois et les mains de l'ébéniste, l'écorce n'est plus triste, elle prend corps...merci pour ce poème. bises Zénobie Ange de lumière |
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Ange de Lumière |
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