Corps légers
Ce collier de noms que ma mémoire égraine,
Ce sont mes souvenirs, les émois de mon cœur,
Les perles qui rougeoient quand je souffle sur elles,
Le long fil qui relie mes élans de langueur :
Ces morts qui nous habitent, sont-ils encore vivants ?
Ce marbre qui les couvre, existe-t-il vraiment ?
Ces corps pourtant légers dont mon âme est si lourde,
Se peut-il que la nuit ils me poussent du coude ?
Pétales parfumés posés sur mes paupières
Et danse de mon ombre arrachée sur la pierre :
Je pleure les mains chaudes de mes êtres sous terre.
Ce collier de noms que ma mémoire égraine,
C'est celui de mes joies revêtues de ma peine,
Des perles qui rougeoient quand je souffle sur elles.
Aubépin des Ardrets
Écrit par AdA
Mais avant de goûter
La chaleur de la chair Je veux être hébété D'esprit tranchant et clair Catégorie : Triste
Publié le 13/03/2019
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Commentaires
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Posté le 13/03/2019 à 12:42:39
la terre les a déshabillés, a retenu leurs dépouilles,laissant au ciel leurs corps légers monter loin des larmes qui mouillent..jolie perle ce poème!!merci! | |
Aria |
Posté le 13/03/2019 à 12:46:28
Il m'a vraiment émue ce poème ! Un sonnet émis entre deux souffles bouleversés ... Merci et bravo Aubépin , je le place dans mes favoris ! |
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Yuba |
Posté le 14/03/2019 à 12:35:03
@Aria Merci pour cette lecture ;-) @Yuba «émue» : merci de faire part de cette résonnance ;-) |
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AdA |