Un porteur d'eau Indien
En trois mill' trois cent pas
Portait deux jarres, au loin,
Mais ne s'en plaignait pas
Si il s'en était plaint
On cesserait de boire
Il perdrait son temps plein
Je perdrais cette histoire
L'une est plus hermétique
Qu'un vieux sage vexé
Plus lourde qu'une brique
L'eau y est bien gardée
Jarre de qualité !
Pas comme sa voisine
Fabriquée en usine
Par cinq cent CDD
Sa fissure perverse
Laissaient couler, rouler
L'eau, longues giboulées,
La moitié la traverse.
La jarre était jalouse,
Surtout, pleine de honte
"C'est peu d'eau que tu montes!"
L'inutile a le blues
C'est son vid'qui la pèse
Oisive, parasite,
Les autres vont si vite
Ils brillent et le méritent
"Mais, lui dit le porteur,
Les rigol' que tu sèmes
Se perdent pour ell'même
Mais nourrissent les fleurs"
Apte, inapte, peut-êtr', jarre inutil', bien sûr
Mais mesurer sa valeur en Litre d'eau morte
C'est mesurer chaque Homme à l'argent qu'il rapporte
Considérant l'arrosoir comme une fissure
(L'histoire n'est pas de moi, la "morale" pas vraiment-l'originale, racontée en colo, était plus axée sur l'individu.)
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Pensée
Publié le 26/08/2019
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