L'avenue d'Espagne a changé son décor
Mais pas ses vivants souvenirs
Mais pour combien de générations encore ?
Les palmiers le long de la plage
Formaient la bordure du charme
Souriant...
Aujourd'hui déracinés ils témoignent
Des infidélités à travers les fentes
D'un vent riant ...
L'église française est toujours vide
Malgré la fourmillère qui l'entoure
Sauf du silence millénaire de ses esprits éternels ...
La chapelle franciscaine est italienne
Les capucins ont été priés de se taire
Mais les clochers gardent la verdure originelle
Dans l'assourdissant parcours
Au niveau du virage abrupt
Le sultan perdit en une nuit en un jour
Son palais au Casino ...
Même la voix ferrée
N'est plus ce chemin mendiant
La fragilité des voyageurs
Qui les mènaient de la mer à la pente des amandiers
Entre ombre et lumière
L'avenue du centre déguisée
S'éloigne peu à peu du sens de son Histoire
"Le pain nu " n'est plus arrosé " d'un thé au sahara "
Depuis que Choukri et Bowles
Ne fréquentent plus la café littéraire
Les cargos porte-conteneurs
Ont remplacé les navires de guerre
Tanger revenue de son Temps international
Ramasse les restes de ses poésies ...
( Fin )
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Écrit par Yuba
Si tu me demandes combien de fois
tu es venu à mon esprit Je reponderai une seule fois ... Car tu ne l'as plus jamais quitté Jalal-Eddine Roumi Catégorie : Evasion
Publié le 14/09/2019
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Merci yuba pour ce partage qui fait connaître tes racines. Beaucoup trop de lieux sont défigurés hélas! Bonne journée |
Belle de jour  |
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Magnifique poème-portrait de ta ville. Il se trouve que j'ai trouvé un guide du Routard ou Michelin consacré au Maroc, et il y a un plan de Tanger. Je place ton poème dans mes favoris, car je vais le lire, le décrypter mieux en trouvant les lieux dont tu parles, et alors ce sera génial de me repérer sur le plan de ton texte ! Ton poème en lui-même possède ce charme que tu confères à toutes tes "medinas sur éventail" ! Bon samedi. |
jacou  |
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@ Belle, oui c'est bien cela, ma ville et mes racines que je décris en observant des photos anciennes (noir et blanc) autour desquelles j'ai brodé des histoires autour à partir de souvenirs racontés par des anciens... @ Georges , ce poême est le dernier de la série .J'ai épuisé les images que j'avais en ma possession .Heureuse que cela t'évoque des repères connus que ta culture générale ta passion de l'Histoire de la Géographie ou de la Littérature aident à bien visualiser .. Merci pour cette place aux favoris , d'autant que la ville portuaire riche de ses nombreuses influences la mérite amplement ... Bises à vous deux :) |
| Yuba |
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Je les vois parfaitement ces photos qui t'ont inspirée tant la précision et la poésie de tes mots sont belles, parfumées de senteurs orientales toutes plus appréciables les unes que les autres. Merci pour cette série de Médina sur éventail, le titre aussi est sublime ! Je t'embrasse, et encore bravo pour ce talent de plume sensible, ce poème rejoint aussi mes favoris aussi :-) |
grêle  |
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Je te remercie vivement chère Marine pour ce précieux commentaire , désolée de le voir en retard ... J'espère trouver d'autres photos anciennes d'autres villes du Maroc , moi aussi j'ai pris goût à cette poésie en héritage et dans la succession des images ... Bises :) |
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