Le soleil tombe sur un autre automne.
Les feuilles tombent. Lourdes. Une à une ou deux par deux.
Comme ces églises de champs d'batailles.
Le temps change.
Et moi aussi j'pense. Je tombe. Mes tours sont frêles. Mon clocher sonne, lui aussi, l'hallali des grands dérangements.
C'est un bourdonnement venant du nord. Un son continu qui traverse les vieilles forêts de cèdres. Puis ceux qui y vivent; ça leur passe par les veines.
Un son grave, une chanson qui fait dormir, dans une vallée, le dernier des chercheurs d'or.
La plainte : une longue note de contrebasse qui va, doucement, mourir dans la mer du Labrador.
Et puis y a tout ceux qui s'arment. Qui résisteront.
Contre le Nordet, le cris des loups et ce froid au cœur des maisons.
Le beau vent des bouleversements!
Ça rempli les poumons mais ça cristallise un peu le cœur...
Un autre siège, une autre attente. C'est pour une guerre se faire prêt.
Et puis.
Et puis la neige viendra.
Et puis...
On retient notre souffle.
Et on s'reverra.
Écrit par Biron
\'\'La poésie est une maladie du cerveau\'\'
Catégorie : Triste
Publié le 08/10/2019
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Un très beau poème que je rêve et qui emmène dans son sillage mes rêves idéaux, comme quand je lis des ariettes de Rimbaud. Une belle liberté de poète ! Je me demande si le Nordet a rapport avec le Noroit... Merci Biron de traverser l'océan ainsi ! | |
jacou |
Oui c'est un vent du nord-est qui amène des températures froides. Noroît c'est le nord-ouest je crois bien. Une demi boussole de différence ! Et merci pour le commentaire ! | |
Biron |