Qui avons-nous perdu,
Héritiers amnésiques,
Dans ce tonneau d'où fuit
Un torrent d'yeux sans visage ?
Sommes-nous oubliés
Dans le dédale des heures
Où, mendiants éternels,
Nous errons éphémères ?
Mais toujours en exode,
Nous fabriquons des déserts
Sans cesse éloignés
Des fleuves d'étoiles bleues.
Quel écho nous réveille
Parfois des forêts nocturnes
Aux branches somnambules
Qui agrippent nos rêves ?
Là-bas, des typhons furieux
Tels des boas aux écailles de vent
Broient un soleil rugissant
Qui jette son ombre
Dans les eaux bouillonnantes,
Là-bas, se retournent des statues de sable
Pulvérisées par le souffle
D'un Dieu sans avenir,
Celui que hantent nos prières
Et que taisent nos surdités.
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
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Commentaires
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Posté le 12/02/2020 à 15:56:48
Comme Loth et ses filles dans le tableau de Lucas de Leyde, un monde coloré et dévoré semblable à Sodome et Gomorrhe nous éteint les yeux : trop de couleurs est trop de douleurs pour les iris, car c'est la mémoire gravée de tout ce que nous perdrons en saccageant la nature. Et Dieu dans tout ça ? La voix dans le désert, la nuit de l'âme sont nos partages les plus assurés dans ce nouveau siècle où smartphones et réseaux sociaux nous vident et nous désorganisent, nous déliant de nos liens si anciens pourtant. Merci pour ton poème qui est aussi une réflexion et puis encore un espoir de réponse. | |
jacou |
Posté le 12/02/2020 à 20:38:29
le destin des Hommes , j'aime bcp | |
ParadoXx696 |
Posté le 16/02/2020 à 15:11:22
Merci à vous deux pour vos commentaires avenants! | |
Banniange |