Quand les sens s'égarent sur la rose céleste,
Et que se posent des poussières étincelantes
Sur des soupirs philosophiques, et le geste
Montre les étoiles aux auras enivrantes.

Il tutoie l'infini dans son âme sommeillante,
Que réveille le météore sous la lune arquée,
Une mère sans borne, belle et bienveillante,
Est venue sans qu'il ne l'ait remarquée.

Prier les astres pour que revienne les contes
De son enfance encore et toujours entachée,
Par quelques sortilèges d'où l'âme remonte,
Pour soulever ses rêves, ses mots cachés.

Jupiter et Saturne orbitent très lentement,
Cercles aussi lointains qu'imperceptibles,
Lui voudrait qu'elle revienne si sensible,
Souvenirs d'un difficile enfantement.

Où est-elle dans ce ballet des lueurs pâles ?
Où l'on voit des êtres mythiques vriller,
Il a laissé son mot dans un coeur d'opale,
Pour les soirs où tout peur vaciller.

Il l'aime et l'aimera à jamais, quelle vie !
Une mission de poète, une doxa de rêveur,
Voir dans les gaz colorés les couleurs,
D'un être aussi clair qu'une galaxie.

Son rêve se mêle aux vives constellations,
Et son oeil regarde l'infini des portes,
Qui ouvrent sur l'ultime révélation,
Oui, celle qui alors le transporte.

Elle entre sous le haut dôme vidé de l'être,
Et ne voit que le tube lancé vers les cieux,
Son rêve c'est de soudain disparaître,
Dans le champ des vides gracieux.

OR