Une femme ne s'oublie pas dans les bras d'une autre,
La flamme ne revit pas; elle n'a guère plus d'un hôte,
-Un baiser n'en efface pas Mille, mille n'en effacent pas Un
Et le nectar des lèvres perdure dans tous les vins.

Même lavés cent fois, les draps gardent une odeur
Qui rappelle à l'amour, qui rappelle au bonheur,
-Les caresses éphémères laissent un peu de chaleur
Quand Ils revenaient la nuit, éreintés de candeur...

-Je bois dans de fins verres des vins sans aucun goût
Réfrénant mes sanglots, sevrant mon plat dégoût.
Et mon lit est froid, froid et chaud comme une Étoile...

Je caresse une femme que j'oublierai bientôt
-Je rêvais d'une princesse, je rêvais de châteaux...
Vers le royaume des songes je mets cette nuit les voiles...