Marquis, barons, grands ducs, soutenez cette cause
Vous n'avez pas idée des hauts chahuts de l'âme
Jusqu'à Jérusalem et Rome elle est éclose
La malédiction nous chassant d'épithalames !
Nous gouvernâmes loin les terres et les ondes
Nos gazettes prouvaient notre bonne efficience
Voyez comment remuent les dragons de tels mondes
Chevaliers de la foi renforcée par la science !
Tout se voudrait ligué pour nos piédestaux battre
Comme une écume en vain tente à dissoudre sable !
Nos corps qui sont métiers, notre esprit opiniâtre
Tout doit céder la place à ces indispensables !
Un nouvel et cruel édit nous chasse, rage
De tous ceux qui croient juste un appel des lointains
Venu combler l'attente et leur donner courage
Sachons mourir, latente est la loi du destin
Cette loi non écrite ordonne à ces tout jeunes
Que la mystique est morte au fond de nos cellules
Moines, vous étiez morts déjà à bout de jeûnes
Mais voilà vos cercueils quand la foule pullule !
Des statues renversées sont nos statuts qu'on teste
Nous devons les pouvoirs reçus en héritage
Garder, la civilisation qui se conteste
Est un squelette armé, sortez de l'ermitage !
Montrez que votre sang frémit de vos ancêtres
Mêlant leur ossuaires, puis dispersons l'engeance
Du jeune âge insouciant des legs liant tous les êtres
Il n'est pas jusqu'à Rome où se recueille un gens !
Pour nos châteaux ruinés, pour les chevaleresques
Amitiés commandant nos actes, mêmes vains
Veillons à combattre comme peints sur les fresques !
En garde, mon Sancho, suivez-moi, écrivains !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Politologie
Publié le 02/08/2020
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Seriez-vous le Don Quichotte de ce siècle mon cher Jacou ? Assurèment vous en avez l'élégance, mais veillez à ne pas vous précipiter de trop vers "des gens qui tournent à tout vent" (Cyrano) ! |
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Etienne de Mirage |
Le clin d'oeil à Don Quichotte est élégant, et dénoncer toute cette mascarade invite à la réflexion. Merci et bravo pour ce ton chevaleresque qui manie aussi très bien l'ironie, bon dimanche Georges | |
creature |
Un Don Quichotte poète ! Toujours plume solidaire des plus faibles toujours en alerte et accompagné d'une mignonne chatte qui répobd au joli nom de Minnie ... Merci Et bravo Geoeges pour cette écriture ...favorite ! Qui monte la garde corps et âme contre des manières injustes ! |
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Yuba |
Morbleu, je vous suis sans coup férir, poète Jacou, et mets de ce pas ma plume au service de cette noble cause, ou poète ne suis! Mais pour commencer, m'incline devant telle diatribe qu'elle trouve place en mes favoris, sans souffrir aucun délai! Car votre poème, votre vibrant appel devrais-je dire, correspond tout à fait à mon côté "Don Quichotte" dans la vie. Alors, si pour une fois, cette tendance à me battre contre des moulins peut servir... Merci beaucoup pour ce poème qui encourage à mettre nos plumes au service non seulement de la poésie, mais aussi pour rebâtir une civilisation qui s'effrite et lui redonner un élan, une foi en l'avenir. Avec ma profonde amitié :) |
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Matriochka |
Chevaliers de la foi... Serait-ce une référence à l'Ordre de Malte? Je me risque peut-être à une interprétation erronée. Toujours est-il que le poème est bon, alors merci! | |
Vermeil |
Un monde est mort... vive le monde !! | |
eliosir |
Montjoye ! Saint-Denis ! clamaient les chevaliers français ! "Pour la Croix vénérable et la Liberté dorée !" lancèrent, au fil des siècles, les combattants serbes, depuis les insurrections pour briser l'infâme joug ottoman (cinq siècles), jusqu'aux combattants royalistes qui résistèrent à la fois à l'envahisseur orné de la croix gammée et aux complices d'iceux, les "Ustachi" ... Bref : C'est parti ! Plume au clair et que flotte l'étendard du Mot et de l'Elan, du Souffle et de l'Inspiration, sous les couleurs soeurs du Classique et du Libre ! Fauchons l'herbe sous les pieds des renverseurs de statues, car leurs gestes sont néant, mais d'un néant que nous devons tenir en respect, la chose s'étant déjà produite en 1998 en Afghanistan, quand les talibans ruinèrent les bouddhas géants. Une chose est sûre : ma poésie se dressera toujours sur le chemin de cette engeance-là afin de lui barrer l'accès aux sphères qu'elle convoite, celles du pouvoir, tout bonnement. Votre poème est plein d'un feu qui ne ment pas et qui vous anime avec une constance admirable. De ce feu-là je crois brûler aussi ! Bref derechef : Je suis votre homme, même si femme je suis, mais point ne siérait de féminiser telle expression, sous peine d'en travestir le sens et de semer la confusion dans les esprits et sur le site ... LOL |
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Ombrefeuille |
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