A vous mes amis de poésie, vous qui utilisez l'écrit pour autre chose qu'une liste de course
N'est-il pas temps de brandir nos plumes, contre l'argent, contre les rois ?
N'y a-t-il pas autre chose sur la terre que l'apparence de la démocratie
Nous sommes en guerre, contre eux, contre les envieux totalitaires
Pour garder leur privilège, la perversion d'être puissant, ô grand dieux
Ils pensent savoir pour notre bien, ils connaissent la vérité absolue
Vous savez que cent cinquante millions d'extrêmes pauvres sont « apparues » dernièrement ?
Cent cinquante millions de survivants, de zombies, qui n'ont que la chaleur du soleil pour espoir.
Juste ce chiffre-là fait vomir mon cœur de sang
Non pas d'insulte, pardon, ils seraient froissés.
Et ils veulent nous faire croire qu'ils font tout pour notre bien ?
Ou alors sont-ils incapables de regarder devant eux ?

Je n'y crois pas,
Je n'y crois plus.

Quand est-ce que de nos peurs nous ferons du courage ?
Quand est-ce que nous dirons non, j'ai trop vu de mirages
Quand ils nous mentent de pleine conscience
En s'appuyant sur « la science » ?
Moi j'attends des excuses, qu'ils se mettent à genoux devant nous
Tout le monde peut se tromper, mais le mensonge demande le pardon

Et bonjour la bourse, et bonjour aux conflits d'intérêts
Que viennent-ils faire là-dedans ?
Nous parlons ici de santé
Pas d'une action à vendre bon marché

Nos luttes ne sont plus que de fausses exceptions
Nous nous sommes trop habitués, pas à pas, jour après jour
Et nous avons encore de quoi manger au souper
Alors nous ne disons rien, car parait -il, ils font ça pour notre bien
Bande d'incapables ou bande totalitaire ?
Moi mon âme à la musique libertaire
Cent cinquante millions d'extrêmes pauvres, de plus, en Asie, en Afrique
Vous voulez que je regarde les chiffres des plus grandes fortunes ?
Sans compter nos droits fondamentaux, nos esprits, nos sagesses
Et eux ils nous parlent comme à des enfants sans aucune mémoire
Liberté est ma survie, la peur n'est pas ma vie