Monsieur, je vous vois ombré derrière la fenêtre,
Le regard vague, l'âme fuyante et l'esprit géomètre,
Perdu dans des alliances centrales qui nient l'atmosphère,
Aux accents torturés de refrains suicidaires.
Vous fixez, incrédule, sur le loquet votre poing serré,
Transi, tremblant, muré dans une onde de regret,
Pourtant, aucune œuvre résolue n'ouvrira la croisée,
Et la pluie glissera encore sur le même phrasé.
Mais l'air confiné se raréfie dans cette chambrée,
Malgré vos sourires, je sens vos spasmes démembrés,
Vous perdez la vue, réfugié dans l'ivresse oubliée,
Pendant quelques siècles fugaces, ignorant le sablier.
Un éclair surgit et un volet claque… Vous voilà réveillé,
Le souffle chaud et parfumé frôle la peinture écaillée,
Dérobé par le verre opaque, protégé par l'oeil indigné,
Dans la phobie des fragrances, toujours vous vous alignez.
Concevez mille décharges, justifiez, voilez, dépeignez…
Il n'est pourtant qu'un courage : tournez la poignée.
Écrit par Ostaranne
« Est-ce que les verbes peuvent s’inventer ? Je veux t’en dire un : Je te ciel, et ainsi mes ailes s’étirent, énormes, pour t’aimer sans mesure. » Frida Kahlo
Catégorie : Amitié
Publié le 08/04/2021
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merci | |
justine |
Bonsoir, La Question est : Osera t Il ?? LyS .. |
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Lys-Clea |
Si proche donc ? :-) Merci pour cette belle lecture. galatea |
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galatea belga |
Très bon. | |
Syntax_Error |
Quelle élégance ce poème! Je le trouve doté d'une grande classe. Bravo et merci beaucoup. |
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Iloamys |
La première strophe m'a scotchée ! Merci |
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Edelphe |
J'aime beaucoup | |
Errant |
Merci beaucoup de vos commentaires chaleureux ! | |
Ostaranne |
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