C'est le pleur de l'absence me voilà orpheline
Vestiges des étreintes sous ta peau opaline
Nos membres en déroute souffles harmonisés
Ne sont que souvenirs vécu anesthésié

Mon coeur dès lors chavire s'éclipse dans le rêve
Larguant le corps peiné s'éloigne de la grêve
Je dérive en silence le regard au Levant
Le corps horizontal dans un frémissement

Comme vaisseau sur l'eau grise qui défile à l'aurore
Fend le brouillard épais dévoile sa proue d'or
Puis s'enfonce longuement dans les flots inertes
Tel un tableau flamand de mon âme déserte