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Fatigué de donner, usé de recevoir
Je change de prière chaque soir
Je ne crois pas qu'un Dieu existe
Ou alors il nous a laissé sur la piste
Le temps du décollage
Fatigué d'aimer, usé de savoir
Je m'en veux presque d'encore croire
Que je ne suis pas seul sur la piste
A adoucir ce qui nous rend tristes
Le temps de quelques images
Ce n'est pas si dur d'être gentil,
Ce n'est pas grand-chose d'être poli
Et puis, ils arrêtent souvent de frapper
Lorsqu'ils me voient pleurer
J'ai envie de dire : ce ne sont pas vos oignons !
Je supporte cette douleur, je sais que je suis con
Cette simple question sans vrai intérêt
« Salut, ça va ? », me fait mentir de désintérêt
Oui, je pense que ça ira, on verra bien
Au pire, je vous le dirai
Je m'occupe de tous ces petits riens
Qui grignotent mon amour tout frais
Je mens à ceux qui m'aiment
Bien mal, puisqu'ils savent percer
Ma carapace, quand bien même
Je m'efforce de tout garder
Pourtant, ça aurait pu marcher
Je fais le Bien, je cache le Mal
Ils n'avaient qu'à s'imaginer
Que je suis quelqu'un de banal
Je pense que là, je me sens bien
Même si l'on m'envoie dans le mur
Ce n'est pas grave, ce n'est rien
Je sais que ça pourrait être plus dur
Alors, il ne faut plus, il ne faut pas
Me demander comment ça va
Je n'aime pas mentir à ceux que j'aime
Laissez-moi tous mes p'tits problèmes
Il y en a trop de plus importants
Laissez-moi avec mes pensées
Quelques heures pour les calmer
Et demain, tout ira bien
On fera tous semblant de rien
Faites semblant, juste pour moi
Que jamais rien ne m'atteint
Faites comme si je ne comptais pas
M'aimer c'est se faire trop de chagrin
Pour rien.
Écrit par Souffle de l'esprit
Ce n'est pas vraiment noir, ni tout à fait clair. L'important, c'est la lumière.
Catégorie : Triste
Publié le 17/02/2008
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