Errance infinie dans une noirceur
A travers laquelle je n'ai su t'ouvrir mon cœur.
Ténèbres de glace, enfers de flamme,
Semblables en eux-même s'opposant corps et âme.

Je suis l'esprit du cerisier
Et, à travers ma frondaison,
Je ne sais davantage dévoiler
Ce que de mon cœur sont les raisons.

Jour d'hiver où l'insouciance se fane lentement,
Arrêt de l'horloge, instantanément.
Tout se fige et d'un instinct purement primaire,
Se recroqueville comme enfermé dans une serre imaginaire.

Je suis l'esprit du cerisier
Et, à travers ma frondaison,
Je ne sais davantage dévoiler
Ce que de mon cœur sont les raisons.

Forêt immolée, floraison nouvelle.
En une année, la serre se renouvelle.
Cependant tout ne peut être oublié,
A la mort, les souvenirs des profondeurs sont extirpés.

Je suis l'esprit du cerisier
Et, à travers ma frondaison,
Je ne sais davantage dévoiler
Ce que de mon cœur sont les raisons.

Vieillesse ainsi rapprochée, la nostalgie en est générée.
Ce qui était, il y a longtemps, ancré
N'a plus la possibilité d'être ensevelis.
De mon esprit, le soleil est la nuit.

Je suis l'esprit du cerisier
Et, à travers ma frondaison,
Je ne sais davantage dévoiler
Ce que de mon cœur sont les raisons.

Sous la belle lune pacifique,
Mes paroles semblant lyriques
Se reflètent à travers un miroir,
Je suis dans le noir.

Je suis l'esprit du cerisier
Et, à travers mes derniers vers,
Je veux te dire les sentiments sont restés
En moi à travers les ères.

Je suis l'esprit du cerisier
Et c'est à travers toi
Que d'amour réalisé j'ai enfin su rêver:
C'est outre mes renaissances que je te suis pas à pas.

Je suis l'esprit du cerisier
Et mon dernier vœu
Est de pouvoir résider à tes côtés
Quel qu'en soit le nombre à parcourir de cieux.