Poème composé en duo avec jacou, à qui j'adresse mes remerciements les plus chaleureux.

D'Excalibur on peut y voir la lame,
Un peu de la magie des fées omises,
La voluptueuse traîne des promises,
Et la beauté d'une éternelle flamme.

Tirée de la roche est mise au fourreau,
L'épée ne luit que pour le roi Arthur,
Si nul humain n'a forgé sa nature,
La Dame du lac l'attend dans ses eaux.

Elle qui consacre les éléments,
La magie d'une terre indécise,
Il fallait qu'elle soit remise
Entre les mains des sacrements.

Elle pour qui de nombreux chevaliers,
Sont près à mourir en noble aventure,
Afin que le ciel en son ouverture
Les reçoive preux et les sacre liés.

Mais Guenièvre qui est si éprise,
Aime le supplice de cet envoûtement,
Quelque part une lame symbolise,
Le dilemme de cet écartement.

C'est ce Lancelot à la fière allure
Qu'elle aime au dépend du roi son allié,
Dont elle ne sait longtemps s'exiler,
Et pour lui le Grall est sa chevelure.

Et les forêts frémissent à l'aube,
Merlin dialogue avec le monde, le tout,
Afin de dissoudre le charme et surtout
Avant que le mal ne les dérobe.

Tandis que Viviane le tient captif,
Il inspire la quête de la Coupe,
Unit autour d'une table un beau groupe...
Mais ce tremblement au matin des ifs !

Est un frémissement de ces âges,
De magie et de purs enchantements,
De visions féeriques en partages,
Qui s'apprennent dans un chuchotement.

Les trouvères ont chanté nos héros,
Et les brumes d'Avalon, ses feuillages,
La moderne Albion croit-elle aux mirages ?
Les fées des torrents dorment sous les eaux..

Jacou et Olivier