Les lignes de la main sont des rides d'enfant
Perdues sur le chemin, en balades éphémères,
Affrontent le destin bousculées par le temps,
Du jour au lendemain aux hasards des chimères.

La ligne de conduite s'essouffle et s'étiole
Quand l'envie se délite par le bien et le mal,
Derrière les limites notre destin s'envole,
Déplacé par le mythe des pieuses morales.

La ligne de la chance slalome entre les choix,
Se compte en espérances des fortunes misées,
À un fil se balance pour céder sous la foi,
Se courbe en révérence, se joue à coups de dés.

La ligne de la vie est tracée sur la terre,
Parcourant l'infini, la nature et ses lois,
Une corde énergie qui relie les mystères,
Un monde endolori qui craque sous nos pas.

La ligne de sagesse glisse sur les images,
Son parcours de caresses embrasse la raison,
De la mer est la laisse, reste sur le rivage,
Se méfie des promesses, observe l'horizon.

La ligne de l'amour pour atteindre le ciel
Se déploie en détour, arcs-en-ciel en partage,
En ligne de velours, d'un rayon de soleil,
S'effiloche au retour de la pluie, d'un nuage.

Bruno G.