Homo sapiens
De ces longs pans de vie qui avaient fait rempart,
A une solitude amie ubiquitaire,
J'avais bâti un monde qui, s'il était à part
A contrario de tous était contestataire.
S'il ne méprisait rien de ces légions d'autistes
Qui en parlant des yeux tentaient d'offrir leur cœur,
A des mal embouchés joviaux quand même tristes
Il tentait d'exister, volage sans rancœur.
Toujours très étonné de ces flegmes passifs,
Peu curieux de savoir le bonheur d'être ensemble,
Je traquais le pourquoi d'un acte défensif
Conditionnel du fait que l'autre nous ressemble.
Mais pas plus que pour eux, pour moi, ils n'avaient guère,
D'attentions appliquées, toujours au quant-à-soi ;
Même si en étant marris d'une prière
Ils vous toisaient hautains et pitoyables en-soi.
N'étant pas mieux loti qu'eux, dans ce badinage,
Je m'excluais vantard, un rien provocateur.
Pensant circonvenir parlant d'ego et d'âge,
Pendant qu'ils m'exhibaient un doigt inquisiteur.
Dans ce monde imparfait livré aux astrologues,
Nous aurions tous beau jeu, en étant moins pervers ;
Qu'avec un naturel prévu au décalogue
Nous soyons enfin nous. L'endroit valant l'envers.
CS
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Écrit par CharlesSABATIER
Branleur MONDAIN.
Catégorie : Spiritualité
Publié le 25/11/2019
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