Qu'adviendra-t-il de nos vies, mon ami ?
Par le temps et l'espace, que nos liesses se passent
Comme autant de sable et de plumes
Comme autant de volutes dans la brume
Sur les cernes de nos yeux, la vapeur de l'écume
Le sel de nos lèvres n'efface pas l'amertume

Mon humeur est maussade, camarade
Par les lieux et les saisons, que s'engage ma déraison
La pâle lueur du passé contraste
Avec ce futur d'horizons vastes
Son éclat et ses terres d'amitié chaste
Car seule compte la grandeur de notre caste

Que me réserve le destin, chérubin ?
Par delà les portes des cieux, que s'ouvrent les royaumes nébuleux
De la source des maux remplirai-je mon calice ?
Dégustant son nectar comme autant de délices
Me pardonnera-t-on cette once de vice
Si mon attente gangrenée n'est ni honte, ni malice