Les écrits en partance pour des carnets d'ombres
Ont trouvé des fragments de lumière électrique
Des pixels stimulant dans l'espace hasardeux
Les lettres diluviennes aux destinées casuelles
Une lampe allumée sur la prime pénombre
Où le doute se lève avant le jour cosmique
Et dans la solitude d'un silence creux
L'univers se remplit des mots accidentels
Les rêves contrefaits aboutissent au goulag
Et tout leur angélisme est dévirginisé
Le cœur qui est faillible en charge de la plume
Dévêt les chaudes rimes et prend d'assaut les faits
Pourtant dans le poème les vers extravaguent
Et fomentent un discours au crime organisé
Dont se poste au long cours et à des fins posthumes
L'appel de leur partage au monde qui les sait
Les émois accueillis comme des fruits de l'arbre
Dont la diversité est généalogie
Trouvent dans les retours de courriers leur terreau
Empourprent la matière d'un sang réceptif
Et chaque jour passant, l'hypnose fuit le marbre
Des écritures lâches qu'on aurait enfouies
Dans ces fameux carnets dont on a des traineaux
A glisser sur les neiges glacées de passifs.
Écrit par Edelphe
Le monde extérieur est vaste, terrifiant, lunaire, impropre et merveilleux, violent et plein d'amour.
Le monde intérieur est bien plus encore... Catégorie : Divers
Publié le 08/11/2021
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Comme une étoile a perlé sur les écrits intimes, un poème sculpté des émois, presque extravaguant, j'ai aimé la lecture, merci Edelphe. | |
Oshidiriz |
Bonsoir, Sans Voix, très Chère !! La Plume étale sa Magnificence !! BRAVO !!!! LyS .. |
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Lys-Clea |
Pessimiste, vous êtes pessimiste à propos du lyrisme, comme Kundera au dire de Finkielkraut... Cependant aucun poète jamais ne servit de dictatures. Maïakovski le révolutionnaire, Lorca, Mandelstam exilé par Staline furent victimes. Aucun serviteur parmi eux, seulement des espérants des hommes. Mais les émois des poètes, parus ou amateurs, sur un site, ne font trembler que le feuillage rouge d'un chêne qui frissonne et s'étonne d'être perçu par les yeux d'un poète derrière sa baie comme le témoin de ses amours, non pas pour l'Homme majuscule qui n'exista jamais, mais pour la femme minuscule qu'il retient de défaillir encore un instant entre ses bras... |
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jacou |
Un très beau poème même s'il me semble désabusé parfois et surtout parce qu'en rebellion souvent.... | |
Lucyline |
Un poème sur ce site et ce qu'il m'apporte au quotidien, des poèmes sortis de leurs carnets d'ombres qui prennent leur lumière sur l'écran J'aime toujours mieux laisser sans explications, libre d'être interprété selon la sensibilité de qui lit mais là... Les troisième et quatrième strophes évoquent ce que je voudrais écrire parfois sans y arriver, comme quand je veux absolument écrire un poème d'amour ou un texte léger et positif et que finalement c'est un texte sur les prostituées hollandaises qui me sors du coeur et de la plume... Et les écritures "lâches" qu'on aurait enfouies font allusion à ces années de pages noircies dans la planque de cahiers de fond de tiroir qui n'osaient pas se montrer. |
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Edelphe |
Je vous ai lu et relu Edelphe... Que vos mots ne se tarissent pas que votre coeur écrive son ressenti Et partagez encore et encore merci :) |
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MARIE L. |
Magnifiquement bien écrit , c’est admirable ! | |
Quai 21 |
Merci Edelphe, je comprends par votre commentaire votre contexte d'écriture. J'avais lu "goulag" et "crime organisé", et j'avais pensé à Kundera qui n'aime guère la poésie lyrique avec ses arguments. J'ai raccourci mon premier com, où la politique traitée en surplus fait tache dans le décor poétique de ce lieu vôtre, amicalement (!) |
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jacou |
Il est magnifique cet hommage au site ! Il dit toute les verités visibles et surtout celles que l'on a du mal a cacher... Merci et bravo Edelphe pour ce talent en partage ! |
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Yuba |
Pour moi une évocation très parlante du cheminement que suivent les poèmes, de l'esprit de leur auteur(e) jusqu'au partage sous les lumières d'un site accessible non seulement à ses membres mais aussi à des visiteurs extérieurs, comme sur la scène d'un monde tourbillonnant. De toutes ces pages griffonnées, raturées, naissent nos poèmes, mais de ceux-ci combien retenons-nous pour les offrir à la lecture d'autres yeux que les nôtres? En ce qui me concerne, je sais pertinemment que certains de mes écrits resteront dans leurs "carnets d'ombres", car je ne les juge pas publiables. Il me semble qu'en partageant un poème, c'est à chaque fois un peu de soi que l'on révèle, de façon plus ou moins dissimulée, ce qui peut nous amener à ne pas tout publier. Merci pour ce partage d'une grande puissance, porté par des formulations très inventives, qui lui donnent toute son intensité. J'ai également bien apprécié "A Lys", un envol de mots emporté par les ailes de la poésie, qui lèvent un coin de voile sur une personnalité et révèlent un prénom qui me fera penser à vous la prochaine fois que je l'entendrai. |
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Matriochka |
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