L'Amour reste le grand crime. Quels péchés, quelles hontes paraissent plus infâmes ? Aux amoureux qui s'embrassent, on oppose la bienséance, la religion, les ténèbres et la morale, et tant de mots si jeunes. S'il est un Paradis pour les plus vils des hommes, il n'en est pas pour ceux qui aiment. L'Amour a trop pleuré.
Je t'aime ; le monde s'échappe de mon âme. Tu remplaces le nectar et l'ambroisie ; et je te bois, et te dévore et m'enivre de toi.
On croit que le Serpent s'abreuve des indicibles venins qui, soit-disant, pourrissent la chair des amants. Les Aubes se déchirent au pied du Premier Arbre, là-même où le Mariage d'amour se consomma. Des soleils sont semés.
Tu me nourris de feu ; des pétales de rose s'élèvent vers le ciel. Des reflets de ciel, calcinés comme un Coeur, dans de longs figements bleus nous entourent.
Le Paradis peut attendre. L'Homme, bercé de brumes violettes, ne peut plus croire aux enchantements de l'Homme. Que l'on boive à l'Enfer.
Quoi ? nulle peine ? Mon corps n'est pas blessé et mon coeur ne pleure pas ? Le pari est tentant, aimons !
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Écrit par Etienne de Mirage
Le coeur est une langue qui se passe de mots.
Catégorie : Amour
Publié le 02/10/2021
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Intéressant point de vu à contre-pied... |
Lucyline ![]() |
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A contre courant le message passe souvent bien mieux bizarrement Jolie prose Merci |
Edelphe ![]() |