Tes longs cheveux enlacent la nuit songeuse
Dans les vallons de l'enfance mélancolique
Brillent des rêves rieurs et bucoliques
Innocente, tu crois la vie heureuse

Fille de père païen, dirigée vers le couvent
Par ta mère qui te préféra ton frère
Âme rebelle il fallait te faire taire
Te rééduquer quand tourne le vent

Tu y as observé le pouvoir de la foi
Sa magie indicible qui jamais ne prend en traître
Sage élève tu as dépassé tes maîtres
Pour t'élever mémorable dans tes choix

Amoureuse spontanée et entière
Tu as cru à l'enchantement de l'amour
Voulu lier ton âme pour toujours
Mais on a sali ton cœur sincère

Le vol du corbeau annonce ta venue
Couardement les hommes se rassemblent
Leurs pensées infidèles tremblent
Face au châtiment de la fée déchue

Les pensées noires te traitent de sorcière
Quand tu ne souhaite qu'accéder au bonheur
Mais tu accordes pardon à tes détracteurs
Préférant pour ton âme la pureté du Mystère

Tu as posé dans mon cœur ta lignée
Celle des femmes fières d'être libre
Maîtresse guérisseuse en équilibre
Pour l'éternité près de généreux pommiers